Le 24 novembre, Emilie Bonnivard, Députée de la Savoie et Conseillère régionale, avait interpellé le Premier Ministre, lors des Questions au Gouvernement, sur l’ouverture des stations de sports d’hiver. La députée a souhaité insister sur le caractère absolument essentiel de cette activité économique pour des milliers de personnes. « Noël, c’est 20% du chiffre d’affaires d’une saison, couplée à janvier c’est 40% […] C’est la sauvegarde de toute l’économie de la montagne qui est en jeu dans les décisions qui seront prises les prochaines semaines ».
Malheureusement, le soir même, le Président de la République, lors de son allocution, semblait mettre fin aux interrogations, en indiquant qu’il était difficilement concevable d’imaginer une ouverture à Noël. « On a le sentiment de ne pas du tout avoir été écoutés. Un processus de travail a été initié par les élus locaux, Présidents de Départements et de Région, socio-professionnels, pour rendre cette ouverture possible. Un travail d’adaptation était encore à venir, avec les hôpitaux de nos territoires, pour évaluer les conditions de possibilités sanitaires de réouverture. Ce travail n’a même pas été enclenché, et déjà, nous sommes sacrifiés. Ce sont des milliers de familles en Savoie qui vivent du tourisme, non seulement l’hiver, mais toute l’année, car de nombreuses filières économiques dépendent du secteur pour une part importante de leur activité : BTP, viticulteurs, transporteurs, agriculteurs, etc. Je suis d’autant plus inquiète que la perspective au 20 janvier : c’est une éternité ! Que se passera-t-il si 3 semaines après le jour de l’an, on dépasse les 5 000 contaminations/jour ? On n’ouvrira pas non plus en février ? C’est absolument inconcevable. Nous sommes des élus et sommes responsables. Tout est en préparation pour rendre les choses possibles, notamment en matière sanitaire. Il était trop tôt encore pour décider. C’est un couperet inacceptable qui est tombé sur nous hier. Nous allons à nouveau nous mobiliser pour trouver des solutions, bien évidemment et en premier lieu, avec les hôpitaux et professionnels de santé de nos territoires. Mais nous ne pouvons pas à un mois de la saison, nous condamner à de telles perspectives ».