Le groupe Sanofi a annoncé son intention de vendre une partie de sa filiale Opella qui commercialise et produit sur le site de l’usine de Lisieux le Doliprane, à un fonds américain, CD&R.
D’un côté l’Etat soutient la création d’une usine Sequens en Isère pour relocaliser la production du paracétamol en France, et de l’autre il laisse partir sous pavillon étranger un médicament essentiel au quotidien des Français.
Après la période Covid qui a démontré notre fragilité face aux approvisionnements en matière de molécules et de médicaments, l’Etat avait annoncé la relocalisation sur le territoire français de nos capacités de production de médicaments essentiels.
Cette vente est un non-sens en matière de souveraineté sanitaire. Nous ne pouvons laisser filer un pilier de notre industrie pharmaceutique !
S’il est essentiel de préserver notre capacité d’innovation, cela ne doit pas se faire au détriment de la production industrielle nationale.
Pour la sécurité sanitaire des Français, le Doliprane doit rester Français. Il convient d’utiliser tous les outils juridiques pour éviter cette vente. Il faut aussi nous interroger sur les raisons qui font que seuls les Américains sont en capacité de faire cette offre à un groupe français. Nous devons travailler à la création de fonds souverains, français et européens qui garantirait notre sécurité sanitaire et notre souveraineté industrielle en cas de vente.