Emilie Bonnivard - députée

|  Députée Les Républicains – Conseillère régionale

Industries hyper électro-intensives : la réponse du Ministre de l’Economie

J’ai saisi le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Bruno Le Maire, au sujet des enjeux des industries hyper électro-intensives implantées en Savoie, par un courrier daté du 25 octobre 2017.

Ces industries sont celles dont la consommation d’énergie correspond à plus de 30% de leur coût de production. Il s’agit par exemple de Ferropem, Trimet ou d’Ugitech, entre autres, dans notre département.

En effet, pour rester compétitives dans un environnement mondial particulièrement concurrentiel, il est indispensable de redéfinir avec elles un cadre adapté d’achat d’électricité, prévisible et compétitif.

Pour ce faire, j’ai indiqué au Ministre qu’il conviendrait d’une part d’augmenter la durée des contrats d’électricité à 15 ans et non à 5 ans comme c’est le cas actuellement, et d’autre part, de revoir le prix de vente de l’énergie, qui devrait se situer entre 20 et 30 euros le MW/h maximum. Si une « boite à outils » dédiée à répondre à ces enjeux a été mise en place les années précédentes par le précédent Gouvernement, elle reste provisoire et surtout incertaine, car elle doit passer l’épreuve de la conformité avec les exigences de la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne.

J’indique que « dans le cadre d’une compétition forte avec les différents industriels du secteur, qu’ils soient chinois, de la péninsule arabique ou canadiens notamment, il est essentiel de soutenir nos industries électro-intensives, car elles disposent non seulement d’un savoir-faire historique et d’innovation propres à nos territoires, sur lesquels nous devons capitaliser, mais aussi et surtout, parce qu’elles constituent une filière d’emplois précieuse, à préserver impérativement. Le prix d’achat et la prévisibilité de leur contrat d’électricité sont essentiels, d’une part car ils conditionnent un prix de vente compétitif de leurs productions, et d’autre part, car ils déterminent leur capacité à investir dans leurs outils de production, dont les besoins sont particulièrement lourds. »

Dans sa réponse datée du 11 décembre, le Ministre Bruno Le Maire a tenu à rappeler les engagements pris en la matière depuis 2014 pour offrir un cadre sécurisant pour les industries électro-intensives, mais a aussi indiqué qu’ils ne donnaient pas suffisamment de visibilité à nos industries. Il admet que la question des contractualisations de long terme en matière d’achat d’énergie sont indispensables pour la compétitivité des industries.

J’entends demander au Ministère de l’économie, une réunion de travail sur le sujet avec d’autres collègues des territoires concernés.