Emilie Bonnivard - députée

|  Députée Les Républicains – Conseillère régionale

Elisabeth Borne, Ministre des Transports, interpelée au sujet du chantier Lyon-Turin

Lundi 5 novembre, j’ai interpelé madame la Ministre des Transports, Elisabeth Borne, dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Finances 2019 à l’Assemblée Nationale, au sujet de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin, afin que le Gouvernement réaffirme clairement son engagement à ce sujet, à l’heure où l’Europe soutient plus que jamais cette infrastructure d’intégration européenne et où nos voisins italiens apparaissent divisés sur le sujet.

3 millions de poids lourds traversent chaque année les Alpes par la route, avec une augmentation de fréquentation des tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc de 12 % depuis 5 ans, soit 230 poids lourds de plus chaque jour sur nos routes.

Les échanges routiers sont en forte hausse, revenus à un niveau comparable à ceux précédant la crise de 2008, avec évidemment des problématiques en termes de sécurité routière, de transport de matières dangereuses, de pollution de l’air et de protection des écosystèmes naturels, non seulement dans les vallées, mais aussi dans la cluse de Chambéry, d’Annecy et sur tout le littoral.

J’ai rappelé les forts enjeux économiques, sociaux et écologiques du Lyon-Turin, le transport modal de demain ne pouvant être envisagé dans des conditions de sécurité et de performance optimales à travers l’infrastructure historique qu’est le tunnel monotube du Mont-Cenis, datant de l’époque de Victor Emmanuel II et Napoléon III, ne disposant ni de ventilation, ni de galerie de sécurité, ne permettant pas à deux trains de se croiser et ayant une capacité maximale de 60 passages par jour. Après la catastrophe de Gênes, est-ce avec ce type d’infrastructures que nous pouvons envisager de manière crédible un report massif de transport de marchandises de la route vers le rail, que nous attendons tous, sans exception ?

Dans sa réponse, Elisabeth Borne a affirmé le soutien plein et entier du Gouvernement au Lyon-Turin, le respect de l’engagement de la France aux traités internationaux en faveur de l’infrastructure, conformément aux propos tenus par le Président de la République lors du dernier sommet franco-italien. La Ministre a indiqué devoir rencontrer son homologue italien le 12 novembre prochain. Elle entend lui rappeler à cette occasion les engagements de la France et la nécessité de ne pas différer trop longtemps le lancement de certains appels d’offres, afin de pouvoir mobiliser les crédits européens dans les délais.

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