Après avoir eu connaissance des impacts de la réforme du service de la SNCF en Maurienne, j’ai demandé, il y a 10 jours, une réunion d’urgence au Directeur Région de SNCF Mobilités, Alain Thauvette, avec une délégation d’élus de la vallée.
Elle a également saisi Laurent Wauquiez, Président du Conseil régional et la Ministre des Transports, Elisabeth Borne : « La réforme se traduit par une dégradation extrêmement importante du service dans notre vallée, la plus longue des Alpes. Plus que deux gares ouvertes avec guichets sur 6, soit Saint-Jean-de-Maurienne et Modane, et encore avec des amplitudes horaires réduites. 15 emplois touchés devant faire l’objet de redéploiements. C’est inacceptable. Nous passons notre temps à nous battre pour arrêter de perdre des services, à nous battre pour rester attractifs et en un coup de crayon, sans concertation, on supprime un des services primordiaux d’accès à notre vallée. J’ai demandé au Directeur régional qu’il puisse nous recevoir dans les meilleurs délais pour identifier d’autres options, et qu’il s’engage à un redéploiement de postes en Maurienne, pour l’équilibre des familles. Si la SNCF avait le sens de l’aménagement du territoire, à l’heure du numérique, elle proposerait au moins des services supports décentralisés en Maurienne, par compensation. Ce n’est pas le cas, on va au plus simple : on supprime. Est-ce responsable et intelligent ? Non. Quant à la fermeture des guichets et des bâtiments à Saint-Avre et Saint-Michel-de-Maurienne, qui resteront sans présence humaine, cela pose de très nombreuses et lourdes questions de sécurité et de pertinence en termes de choix économiques : près de 40 personnes handicapées utilisent le train pour se rendre au travail à l’ESAT de Saint-Avre le matin et rentrer chez elles le soir, de même que des lycéens pour Saint-Michel-de-Maurienne. Que se passera-t-il en cas de problème ? Quid des solutions offertes aux usagers quotidiens de la SNCF, qui restent au froid sur le quai, et qui n’auront personne vers qui se tourner en cas de retard ou d’annulation de train (ce qui n’est pas chose rare). Quels accès et services pour les plus âgés ? Par ailleurs, la saison d’hiver ne se réduit pas à des arrivées le week-end. Quid de l’accueil des touristes pour des séjours courts arrivant ou partant en milieu de semaine ? »
Pour l’heure, je n’ai pas reçu de réponse à ces questions outre la confirmation des fermetures de bâtiments et l’impact sur 15 postes dans la vallée.
« Avec Yves Durbet, Président du Syndicat de Pays de Maurienne, et les élus concernés, nous saisissons tous par un courrier cosigné le Directeur régional, afin que nous n’en restions pas là. »