Emilie Bonnivard - députée

|  Députée Les Républicains – Conseillère régionale

La Droite Républicaine reçoit le 1er Ministre François Bayrou en réunion de Groupe

Alors que le budget 2025 s’apprête à être finalisé, les députés de la Droite Républicaine, dont Emilie Bonnivard, ont fait part à François Bayrou de leur volonté et de leurs priorités dans ce contexte de crise :

  • Responsabilité des députés de la Droite Républicaine : pas de censure, notre pays a besoin de stabilité et d’un budget
  • Pas de petits chantages
  • Mais des exigences fortes : la baisse de la dépense publique doit être la priorité. Pas d’augmentation d’impôt. Les députés de la Droite Républicaine ont proposé des baisses de dépenses publiques concrètes : baisse des budgets des agences de l’Etat et travail pour envisager leur suppression (elles sont plus de 1 000), lutte contre la fraude. Attention à ne pas amener notre pays à la banqueroute en faisant des concessions trop coûteuses.

Emilie Bonnivard a pris la parole lors de cette réunion et a interrogé le Premier Ministre sur 2 sujets. Voici son intervention :

  • « Monsieur le Premier Ministre, notre pays vit une crise et une division forte en raison de l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Des jeunes tuent des jeunes pour un téléphone, la sécurité régresse dans les villes et les campagnes, les narcotrafics explosent. Que comptez-vous faire sur ces sujets régaliens ? Nous devons retrouver de la cohésion nationale et cela passe par de la fermeté sur le respect de la loi.
  • Autre sujet : en matière budgétaire, on parle de tout sauf de « l’éléphant au milieu du salon » : le déséquilibre de notre modèle social. Le coût de notre modèle social (retraites, santé, assurance chômage, famille) c’est 800 milliards de dépenses publiques et l’essentiel de notre déficit, alors que le budget de l’Etat (Justice, Sécurité, Education, Défense, etc.) c’est 500 milliards. Dans ce budget d’urgence, vous allez procéder au rabot sur le budget de l’Etat pour faire finalement de petites économies. Je ne le critique pas, car je sais que la situation est éminemment difficile dans l’urgence. Mais comment comprendre que l’on va diminuer le budget des sports, qui est le plus petit budget de l’Etat, pour faire des économies, sans toucher à ce qui nous coûte le plus cher et crée le plus de déficit. Les économies de bout de chandelle, qui ne règle pas le déficit, mais qui impacte fortement des petits budgets vitaux pour une politique publique comme le sport, on ne pourra pas continuer indéfiniment de cette manière. C’est le tonneau des Danaïdes…On remplit un puits sans fond parce que l’on se refuse d’ouvrir les yeux sur le déséquilibre structurel de notre modèle social ».

François Bayrou a répondu à la députée Bonnivard avec les éléments suivants que la députée rapporte :

Sur la question de la sécurité, le 1er Ministre n’a pas réellement répondu mais a indiqué qu’il avait partagé une feuille de route avec Bruno Retailleau et Gérald Darmanin sur le sujet, avec des actions rapides en mettre en place, sans forcément passer par le législatif. Sur le narcotrafic, l’Assemblée examinera dans les prochaines semaines une proposition de loi dont l’examen se termine au Sénat.

Vous avez parfaitement raison sur l’éléphant au milieu du salon. Notre modèle social est durablement déséquilibré en raison de notre démographie notamment. Cela va nous demander dans les années à venir de faire des choix. Mais le contexte politique actuel sans majorité rend toute réforme structurelle difficile voire impossible. C’est la première fois en 2025, depuis décennies, que l’on va voter un budget en réduction…Nous n’avons pas d’autre choix. Nos taux d’intérêt explosent.